Chirurgie intime

Réjunévation vaginale par laser

La procédure du laser vaginal, également connue sous le nom de « réjuvénation vaginale au laser », est une avancée significative dans le domaine de la chirurgie intime féminine. Cette technique non invasive vise à restaurer et à rajeunir la santé vaginale, en particulier chez les femmes qui ont connu des changements dans leur corps liés à l’âge, à la grossesse, à l’accouchement ou à d’autres facteurs.

Le laser vaginal repose sur l’utilisation d’un dispositif laser médical spécialement conçu pour traiter la muqueuse vaginale et le tissu conjonctif. La procédure est généralement réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que la patiente peut rentrer chez elle le même jour de l’intervention.

  • Avant de subir la procédure, la patiente doit consulter un chirurgien gynécologue spécialisé dans la chirurgie intime. Lors de cette consultation, le professionnel de la santé évalue l’état de santé de la patiente, discute de ses préoccupations et explique en détail le déroulement de la procédure, ainsi que les résultats attendus. Il est important que la patiente partage ses antécédents médicaux et ses attentes afin que le plan de traitement soit adapté à ses besoins individuels.

  • Avant la procédure, la patiente peut être invitée à se raser ou à préparer la zone intime conformément aux recommandations du chirurgien. Éviter les rapports sexuels 48H avant la procédure.

  • Le dispositif laser est introduit dans le vagin, et permet la production d’impulsions de lumière à travers la muqueuse vaginale et le tissu conjonctif. Ce procédé est peu douloureux, des picotements peuvent être ressenties lors du traitement final proche de la vulve (sensibilité plus importante de la peau). Ces impulsions stimulent la production de collagène, une protéine essentielle à la santé et à l’élasticité des tissus vaginaux. Le processus favorise également la circulation sanguine et améliore la tonicité des muscles du plancher pelvien.

  • Après la procédure, la patiente peut ressentir une légère sensation de chaleur ou de picotement, mais cela disparaît généralement rapidement. Quelques pertes non pathologiques sont possibles en rapport avec la stimulation de la muqueuse vaginale durant l’échauffement du laser.  Les effets secondaires sont minimes, et la plupart des patientes peuvent reprendre leurs activités quotidiennes en quelques jours.

  • Les résultats de la réjuvénation vaginale au laser ne sont pas immédiats, car le processus de production de collagène prend du temps. Cependant, au fil des semaines et des mois suivant la procédure, la patiente devrait remarquer une amélioration de la tonicité et de la lubrification vaginale, ainsi qu’une réduction des inconforts liés à la sécheresse vaginale, à l’incontinence urinaire légère et à la douleur pendant les rapports sexuels. Les avantages esthétiques incluent un raffermissement de la muqueuse vaginale.

La réjuvénation vaginale au laser est une procédure médicale qui doit être réalisée par un professionnel qualifié. Les patientes doivent suivre les recommandations post-opératoires et planifier des consultations de suivi pour surveiller les progrès et discuter de tout problème ou inquiétude éventuels. Cette procédure offre une option non chirurgicale pour améliorer la santé intime des femmes, mais elle nécessite une évaluation individuelle pour déterminer si elle convient à chaque patiente.

Résolution de la béance vulvaire par chirurgie

La béance vulvaire est fréquemment liée à des accouchements multiples. Malgré sa prévalence, elle reste souvent un sujet tabou. Il s’agit d’un affaiblissement des muscles périnéaux, provoquant un relâchement de la fourchette vulvaire et une augmentation de la capacité vaginale.

Ce problème est principalement d’ordre fonctionnel, entraînant parfois des émissions de gaz vaginaux pendant les rapports, une diminution mécanique du plaisir sexuel pour la patiente et son partenaire, ainsi qu’une émission vaginale de liquide après le bain.

La rééducation périnéale post-partum est la première étape du traitement préventif. Elle peut être répétée avec un kinésithérapeute ou une sage-femme spécialisée pour améliorer le contrôle musculaire. En complément de la rééducation, une intervention chirurgicale réparatrice, telle qu’une myorraphie ou une vulvo-périnéoplastie, peut être recommandée pour renforcer les muscles et réduire la béance vulvaire.

D’autres méthodes, comme l’injection de graisse autologue (lipofilling), l’acide hyaluronique ou l’utilisation d’un laser, peuvent également être envisagées pour rétrécir le vagin. Ces techniques peuvent être utilisées individuellement ou combinées en fonction de l’ampleur de l’inconfort ressenti.

Il est essentiel de noter que ces procédures chirurgicales sont efficaces lorsqu’elles sont combinées à une prise en charge adaptée en kinésithérapie et sexologie.

Révitalisation intime par vaginoplastie

La vaginoplastie de rétrécissement, une procédure médicale avancée, qui offre la possibilité de restaurer la jeunesse et la vitalité de votre sphère intime.

Cette intervention vise à rajeunir l’apparence du vagin, tout en améliorant considérablement le contrôle des muscles vaginaux de la patiente. Cette amélioration se traduit par une expérience sexuelle plus satisfaisante pour la patiente et son partenaire. Souvent, la vaginoplastie est associée à la périnéoplastie (réparation des muscles du périnée)  pour des résultats optimaux.

Cette technique est réservée aujourd’hui au cas de distension vulvo-vaginale important avec une perte globale de la motricité des muscles du périnée. Cette intervention est de plus en plus remplacée par les méthodes décrites plus bas (lipofilling). Cependant la vagino et périnéoplastie garde des indications qui seront discutées au cas par cas.

    1. Première consultation avec le chirurgien : Une évaluation gynécologique précise est effectuée pour confirmer l’indication de l’intervention. Le chirurgien explique en détail la procédure et fournit un devis ainsi qu’un formulaire de consentement éclairé.
    2. Respect d’un délai de réflexion.
    3. Deuxième consultation avec le chirurgien : Quelques jours avant l’intervention, une autre consultation permet de répondre aux questions de la patiente et de revoir les détails de l’intervention.
  • L’intervention est réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que la patiente entre et sort de l’hôpital le même jour. Elle se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale ou locorégionale. La procédure comprend l’excision de l’excès de peau du périnée et du vagin, ainsi que le rapprochement des muscles périnéaux

  • Après l’intervention, la patiente doit suivre ces directives :

    • Faire une toilette intime matin et soir, autorisation de prendre des douches, mais éviter les bains pendant 1 mois.
    • S’abstenir d’activités sexuelles et sportives pendant 1 mois.
    • Selon la profession de la patiente, un arrêt de travail de 1 à 3 semaines peut être nécessaire.
    • Une consultation post-opératoire est prévue 15 jours après la procédure.

Réjuvénation vulvo-vaginale par lipofilling

Le lipofilling, une technique évoluée désormais appliquée à la gynécologie et à la chirurgie intime, offre une solution esthétique et fonctionnelle pour revitaliser la zone vulvo-vaginale.

Cette technique implique la collecte de graisse par liposuccion sur différentes parties du corps, généralement les hanches ou les cuisses, suivie de la réinjection de cette graisse au niveau vulvo-vaginal. Le lipofilling constitue une véritable autogreffe de cellules graisseuses, utilisant la propre graisse de la patiente.

Cette approche présente des avantages tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Elle permet de créer un effet volumateur tout en fournissant des facteurs de croissance abondants présents dans les tissus graisseux. Le lipofilling a l’avantage d’offrir des résultats durables, voire permanents.

Sur le plan esthétique, le lipofilling permet de repulper les grandes lèvres, de corriger une béance vulvaire, ou de masquer des petites lèvres trop proéminentes ou visibles.

D’un point de vue fonctionnel, cette procédure peut réparer les cicatrices obstétricales douloureuses (comme l’épisiotomie ou les déchirures), traiter la sécheresse vaginale (liée à la ménopause, aux traitements contre le cancer ou à la radiothérapie), et ainsi améliorer la qualité de vie sexuelle des patientes.

    1. Première consultation avec le chirurgien pour un examen gynécologique complet, évaluation du diagnostic et confirmation de l’indication.
    2. Explication de la procédure, de ses avantages et des risques potentiels.
    3. Établissement d’un devis et remise d’une fiche de consentement éclairé.
    4. Deuxième consultation après un délai de réflexion d’au moins 15 jours.
  • Habituellement réalisée en ambulatoire, la procédure se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale et dure environ 30 minutes.

    Les cicatrices sont minimales, d’environ 2 mm, sur les zones de prélèvement de graisse, et quasiment invisibles au niveau du périnée.

    • La plupart du temps, aucune interruption des activités professionnelles n’est nécessaire.
    • Les rapports sexuels et l’activité sportive doivent être évités pendant 3 semaines.
    • Il est possible de ressentir quelques démangeaisons et ecchymoses dans les semaines suivant la procédure.

Plastie des petites lèvres pour réduire l’hypertrophie

La nymphoplastie de réduction, également connue sous le nom de plastie de réduction des petites lèvres, est recommandée pour les patientes souffrant d’une hypertrophie des petites lèvres, qu’elle soit réelle ou perçue.

Les patientes éprouvent généralement un malaise à la fois esthétique et physique, exacerbé par les tendances vestimentaires actuelles (jeans très ajustés, strings, etc.), ainsi que par les comparaisons avec les actrices de films érotiques qui affichent des vulves « juvéniles ». Cette condition se manifeste par un développement excessif des petites lèvres, ce qui crée à la fois un aspect disgracieux et des inconvénients fonctionnels dans la vie quotidienne, les activités sportives et sexuelles. Les patientes ressentent souvent ces gênes à l’adolescence (lors de pratiques sportives) ou au début de leur vie sexuelle, mais elles peuvent également survenir après des accouchements.

Il existe deux situations possibles :

  1. L’hypertrophie véritable des petites lèvres, qui relève de la chirurgie réparatrice et peut être prise en charge par la Sécurité Sociale. L’évaluation de cette hypertrophie, ainsi que de son impact sur la vie quotidienne, est réalisée objectivement par le chirurgien.
  2. L’hypertrophie « ressentie » ou l’asymétrie, pour lesquelles il n’existe pas une hypertrophie médicalement définie, bien que la patiente décrive une gêne d’ordre esthétique et/ou fonctionnel. Cette situation relève de la chirurgie esthétique et n’est généralement pas prise en charge.

La procédure chirurgicale consiste en l’excision de l’excédent de tissu, réduisant ainsi symétriquement la taille des petites lèvres. La technique idéale est une plastie en V ou Lambda, qui préserve le bord naturel des petites lèvres, créant une cicatrice pratiquement invisible.

L’intervention est généralement réalisée en ambulatoire, sous une brève anesthésie générale.

Utilisation du PRP et du nano fat dans la chirurgie intime

L’utilisation du PRP (Plasma Riche en Plaquettes) et du nano fat (graisse nano émulsionnée) dans la chirurgie intime féminine est une avancée significative qui vise à améliorer l’esthétique, la fonctionnalité et la qualité de vie des patientes. Ces techniques innovantes offrent des solutions pour divers problèmes intimes tels que la sécheresse vaginale, la dysfonction sexuelle et l’atrophie des tissus vulvo-vaginaux.

Le PRP, également connu sous le nom de « thérapie au plasma autologue », est une procédure qui implique le prélèvement de sang du patient, suivi de la centrifugation pour isoler les plaquettes riches en facteurs de croissance. Ces plaquettes sont ensuite réinjectées dans la région intime. Les facteurs de croissance contenus dans le PRP stimulent la régénération des tissus, favorisant la production de collagène, d’élastine et d’autres composants essentiels pour la santé des tissus vulvo-vaginaux. Cette procédure peut être utilisée pour traiter la sécheresse vaginale, l’incontinence urinaire d’effort et l’amélioration de la sensibilité sexuelle.

Le nano fat est une technique qui consiste à prélever de petites quantités de graisse du propre corps de la patiente, généralement de l’abdomen ou des cuisses, et à les traiter pour obtenir une émulsion de particules graisseuses très fines. Cette graisse nano émulsionnée est ensuite injectée dans la région vulvo-vaginale. Le nano fat peut être utilisé pour restaurer le volume des grandes lèvres, des petites lèvres ou d’autres zones vulvo-vaginales qui ont perdu de la plénitude en raison de l’âge ou de la grossesse. Cette technique permet une amélioration significative de l’apparence tout en offrant une texture et une sensation naturelles.

L’utilisation conjointe du PRP et du nano fat dans la chirurgie intime féminine peut produire des résultats synergiques. Le PRP favorise la régénération des tissus, tandis que le nano fat restaure le volume et la plénitude. Cette combinaison peut être particulièrement efficace pour traiter des problèmes complexes tels que l’atrophie vulvo-vaginale post-ménopausique, où les tissus perdent à la fois leur élasticité et leur volume.

Il est essentiel de noter que ces procédures sont généralement pratiquées en ambulatoire et sous anesthésie locale ou régionale. Les patients peuvent généralement reprendre leurs activités normales après une courte période de récupération. Les avantages de ces techniques incluent des résultats naturels, une amélioration de la qualité de vie, et une augmentation de la confiance en soi pour de nombreuses femmes.

Cependant, il est crucial que les patientes envisageant ces procédures consultent un gynécologue spécialisé dans la chirurgie intime. Une évaluation approfondie de l’état de santé et des antécédents médicaux est nécessaire pour déterminer l’admissibilité à ces procédures et pour élaborer un plan de traitement personnalisé. De plus, il est important de suivre les recommandations post-opératoires du professionnel de la santé pour optimiser les résultats et minimiser les risques potentiels.

Traitement du lichen vulvaire par injection de PRP

Le traitement du lichen vulvaire par injection de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) représente une approche innovante pour atténuer les symptômes de cette affection dermatologique qui affecte la muqueuse vulvaire. Le lichen vulvaire, une maladie inflammatoire chronique de la peau, peut provoquer des démangeaisons, une douleur et une irritation considérables chez les femmes qui en souffrent. L’utilisation du PRP comme traitement offre de nouvelles perspectives pour soulager ces symptômes et favoriser la guérison.

  • Avant de commencer le traitement, la patiente consulte un spécialiste, généralement un dermatologue ou un gynécologue, pour évaluer l’étendue de l’affection et déterminer si elle est candidate à ce type de traitement. Au cours de cette consultation, le médecin discute des symptômes, examine la zone affectée et explique en détail la procédure du traitement par injection de PRP.

  • Pour obtenir le PRP, un échantillon de sang est prélevé chez la patiente. Ce sang est ensuite traité par centrifugation pour isoler les plaquettes riches en facteurs de croissance. Le PRP ainsi obtenu est un concentré de composés biologiques bénéfiques, notamment des facteurs de croissance et des protéines anti-inflammatoires.

  • Une fois le PRP préparé, le médecin l’injecte soigneusement dans les zones affectées par le lichen vulvaire. Les plaquettes riches en facteurs de croissance présents dans le PRP ont un effet régénérant sur les tissus, aidant à réduire l’inflammation, à favoriser la cicatrisation et à améliorer la santé de la muqueuse vulvaire.

  • Après la procédure, la patiente peut ressentir une légère sensation de picotement ou de chaleur, mais cela disparaît généralement rapidement. Les résultats du traitement ne sont pas immédiats, car le processus de guérison prend du temps. Au fil des semaines et des mois suivant les injections de PRP, la patiente devrait constater une amélioration progressive de ses symptômes, notamment une diminution des démangeaisons, de la douleur et de l’irritation. Les résultats peuvent varier d’une personne à l’autre, mais de nombreuses patientes signalent un soulagement significatif et une amélioration de leur qualité de vie.

Il est important de noter que le traitement du lichen vulvaire par injection de PRP est une procédure médicale qui doit être réalisée par un professionnel de la santé qualifié. La fréquence des injections et la durée du traitement peuvent varier en fonction de la gravité de l’affection et de la réponse individuelle de la patiente. Le suivi régulier avec le médecin est essentiel pour évaluer les progrès et ajuster le plan de traitement si nécessaire.