Chirurgie de l’uterus

Hystérectomies pour pathologies bénignes

Il existe plusieurs raisons pour réaliser une hystérectomie :

Fibromes Utérins

Les fibromes sont des tumeurs bénignes qui se développent dans l’utérus et peuvent entraîner des symptômes tels que des saignements abondants, des douleurs pelviennes et une pression sur la vessie ou le rectum. Lorsque les fibromes sont particulièrement volumineux ou provoquent des symptômes sévères qui affectent la qualité de vie, une hystérectomie peut être considérée comme solution définitive, en particulier si la patiente ne désire pas préserver sa fertilité ou si d’autres traitements ont échoué.

Adénomyose

L’adénomyose et une endométriose utérine qui peut causer des douleurs pelviennes intenses, des règles douloureuses et irrégulières. Bien que cette condition tende à s’améliorer après la ménopause, un traitement chirurgical par hystérectomie peut être recommandé pour celles qui souffrent de symptômes sévères et qui ne trouvent pas de soulagement avec des traitements hormonaux ou des analgésiques.L’adénomyose pouvant s’aggraver ou apparaître après 40 ans impliquant un changement du cycle menstruel dans cette période.

Saignements Menstruels Anormaux

Des menstruations excessivement abondantes ou des saignements en dehors des périodes menstruelles qui ne répondent pas à d’autres traitements médicaux et chirurgicaux conservateurs peuvent nécessiter une hystérectomie. Ces saignements peuvent être causés par des déséquilibres hormonaux, des fibromes ou d’autres pathologies utérines.

  • L’intervention peut être réalisée par différentes voies :

    • Abdominale : via une incision classique dans le bas de l’abdomen.
    • Vaginale : réalisation de l’intervention chirugicale par le vagin, sans incision abdominale.
    • Cœlioscopie (laparoscopique) : à l’aide d’instruments insérés par de petites incisions dans l’abdomen.
    • Chirurgie robot-assistée : chirurgie coelioscopique assistée du robot Da Vinci qui permet une amélioration du geste opératoire dans les situations complexes.
  • Avant une hystérectomie, plusieurs évaluations et préparations sont nécessaires. Les médecins peuvent demander des analyses de sang (hémoglobine) , des examens d’imagerie et d’autres tests pour évaluer l’état de santé général et les conditions spécifiques de l’utérus. Il est important de discuter des médicaments en cours avec le médecin, car certains peuvent nécessiter un ajustement ou une interruption avant la chirurgie. De plus, les patientes doivent suivre les instructions de jeûne avant l’anesthésie et organiser une aide pour la période postopératoire.

    • La chirurgie dure généralement entre 30 et 90 minutes.
    • Hospitalisation en ambulatoire est privilégiée
    • L’hospitalisation varie de 1 (le plus fréquent) à 4 jours, dépendant de la technique utilisée.
    • Pour les approches vaginales ou coelioscopiques, l’hospitalisation est souvent de 2 jours, avec possibilité de chirurgie ambulatoire dans certains cas.
    • Pour les hystérectomies abdominales, l’hospitalisation peut aller de 2 à 4 jours.
  • Les suites opératoires d’une hystérectomie comprennent généralement un séjour à l’hôpital pour surveiller la récupération immédiate. La douleur postopératoire est gérée avec des médicaments, et la reprise des activités normales se fait progressivement, en fonction des conseils médicaux. Il est essentiel de suivre strictement les instructions de suivi, y compris les rendez-vous postopératoires, les soins des incisions et les signes d’éventuelles complications à surveiller.

    La convalescence classique consiste à :

    • Un repos à domicile durant 7 jours.
    • Un arrêt de travail de 3 semaines est habituellement nécessaire.
    • Éviter le port de charges lourdes et reprendre progressivement les activités.
    • Une reprise du sport et des rapports sexuels est généralement conseillée après 4 à 6 semaines.
  • Ambulatoire ou hospitalisation : La décision entre une procédure ambulatoire et une hospitalisation dépend de la voie d’abord et de l’état de santé général de la patiente. Les hystérectomies vaginales et cœlioscopiques sont souvent réalisées en ambulatoire, permettant aux patientes de rentrer chez elles le jour même. Les hystérectomies abdominales peuvent nécessiter une hospitalisation de quelques jours.

    L’HAD est une méthode de surveillance à domicile par des infirmières coordonnées et connaissant la procédure chirurgicale pour réaliser un contact avec le chirurgien si nécessaire.

  • Effets Secondaires :

    • Possibilité de douleurs post-opératoires, gérées par des antalgiques, et fatigue.
    • En cas d’ablation des ovaires, symptômes de ménopause chirurgicale comme les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale.

    Complications principales :

    • Risques d’infections, hémorragies, plaies d’organe, phlébites ou embolie pulmonaire.
    • En cas de fièvre ou de saignements importants post-opératoires, contacter un médecin est crucial.
  • En supprimant la source de douleur ou de saignements abondants, l’hystérectomie peut avoir un impact positif sur la vie sexuelle. De nombreuses femmes rapportent une amélioration de leur bien-être sexuel après la récupération, en raison de la disparition des symptômes gênants.

    Il est important de discuter avec son médecin des attentes spécifiques liées à la sexualité et de la manière dont l’intervention pourrait influencer cette dimension de la vie. Une approche personnalisée garantira que les décisions médicales tiennent compte de tous les aspects de la santé et du bien-être de la patiente.

Hystéroscopie opératoire

L’hystéroscopie opératoire est une technique chirurgicale utilisée pour traiter certaines conditions gynécologiques, telles que l’hypertrophie de l’endomètre, le polype utérin, l’hyperplasie de l’endomètre et les fibromes utérins. Cette procédure est minimale invasive et se réalise à travers le col de l’utérus, sans incision.

  • Avant l’opération, des analyses sanguines et un bilan pelvien sont souvent nécessaires (examen clinique et échographie). Les patientes sont informées sur le jeûne préopératoire et la gestion des médicaments habituels.

  • L’intervention se fait sous anesthésie générale ou locale. Un hystéroscope, équipé d’une caméra, est inséré dans l’utérus. Pour la résection de l’endomètre, un instrument spécialisé est utilisé pour retirer la muqueuse utérine et ou un polype. Dans le cas des fibromes, ils sont soigneusement excisés.

  • La récupération est généralement rapide. Les patientes peuvent ressentir des crampes ou un léger saignement. Il est recommandé de se reposer le jour de l’intervention et de reprendre progressivement les activités.

  • Les patientes doivent éviter les bains, l’utilisation de tampons et les rapports sexuels pendant un temps recommandé par le médecin. Il faut être attentif aux signes d’infection, tels que la fièvre, des saignements abondants ou des douleurs sévères.

L’hystéroscopie opératoire pour la résection de l’endomètre et de fibrome est une procédure efficace avec un temps de récupération relativement court. Une consultation postopératoire est essentielle pour assurer une bonne guérison.

Myomectomie

La myomectomie est une chirurgie destinée à retirer les fibromes utérins, avec des options incluant la laparotomie, la cœlioscopie, et l’assistance robotique, selon les indications.

  • Des examens préopératoires sont effectués pour évaluer les fibromes (échographie, IRM). Les patientes doivent suivre les instructions de jeûne et de médication.

    • Laparotomie : incision abdominale pour retirer les fibromes.
    • Cœlioscopie : intervention moins invasive avec petites incisions et chirurgie à l’aide de la vidéo.
    • Coelioscopie Robot assisté : précision accrue grâce à la technologie robotique.
  • La convalescence varie selon la technique. La laparotomie a une période de récupération plus longue. Raison pour laquelle est privilégié l’approche par la cœlioscopie et la coelioscopie assistée permettant une chirurgie mini invasive une précision plus importante. Cependant, ces méthodes peuvent être limitées par le nombre est le volume des fibromes.

  • Les patientes doivent éviter les efforts physiques et surveiller les signes d’infection. L’abstinence sexuelle, l ‘activité sportive  et l’éviction de tampons sont recommandées pour une période spécifiée (1 mois).

  • Bien que la myomectomie soit généralement sûre, elle peut comporter des risques tels que saignements, infection, et complications liées à l’anesthésie. Des adhérences ou des cicatrices sur l’utérus sont également possibles, pouvant affecter la fertilité. Dans de rares cas, une chirurgie ultérieure peut être nécessaire

  • La myomectomie peut améliorer les chances de grossesse chez certaines femmes. Cependant, il est important de discuter avec votre médecin des implications obstétricales spécifiques, car cela dépend de facteurs comme la taille et l’emplacement des fibromes, et la technique chirurgicale utilisée. Une période d’attente avant de tenter une grossesse peut être conseillée pour permettre une guérison complète de l’utérus.

La myomectomie est une solution efficace pour les fibromes utérins, avec des implications importantes pour la fertilité et la grossesse futures. Une consultation médicale est essentielle pour une approche personnalisée.